martes, 19 de agosto de 2008

stéphane mallarmé




.
RENOUVEAU
.
.
Le printemps maladif a chassé tristement
L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide.
Et dans mon être à qui le sang morne préside
L'impuissance s'étire en un long bâillement.
.
Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne
Qu'un cercle de fer serre ainsi qu'un vieux tombeau,
Et, triste, j'erre après mon rêve vague et beau,
Par les champs où la sève inmense se pavane
.
Puis je tombe énervé de parfums d'arbres, las,
Et creusant de ma face une fosse à mon rêve,
Mordant la terre chaude où poussent les lilas,
.
J'attends, en m'abîment que mon ennui s'élève...
- Cependant l'Azur rit sur la haie et l'éveil
De tant d'oiseaux en fleur gazouillant au soleil.
.
.
.
RETORNO
.
La primavera enfermiza a expulsado tristemente / Al invierno, estación del arte sereno, el invierno lúcido. / Y en mi ser que la sangre sombría preside / La impotencia se estira en un largo bostezo.
.
Crepúsculos blancos se entibian bajo mi cráneo / Que un aro de hierro aprieta como una vieja tumba, / Y, triste, erro tras un sueño vago y bello, / Por el campo donde la savia inmensa se pavonea
.
Y después caigo enervado por perfumes de árboles, cansado, / Y cavando con mi cara una fosa a mi sueño, / Mordiendo la tierra cálida donde crecen las lilas,
.
Espero, hundiéndome que mi hastío se eleve... / - Mientras tanto el Azur ríe sobre el seto y el despertar / De tantos pájaros en flor gorjeando al sol.
.
.